L'islam n'est pas « la religion des Arabes »
L’islam n'est pas « la religion des Arabes ».
L'islam est un message universel d'amour et de paix, une conception de
l'univers et de la vie sur terre, une volonté de rechercher un accord
complet avec ce que Dieu agrée (sens de « soumission », en arabe :
« islam »), un ensemble de croyances, de valeurs, de principes et de
règles, auxquels n'importe quel être humain peut adhérer.
Que
l'on soit typé comme un Oriental ou comme un Africain à la peau
sombre, que l'on soit blond aux yeux bleus ou jaune aux cheveux noirs
de jais… Que l'on soit un Bédouin du désert ou un cadre informatique
travaillant dans un gratte-ciel, que l'on soit navigateur voguant sur
les eaux bleues ou ouvrier gagnant sa vie à la sueur de son front et à
la force de ses bras… que l'on soit d'Orient ou d'Occident… Que l'on
soit né dans une famille musulmane ou que l'on choisisse de se
convertir à l'islam par conviction profonde et intime, après avoir été
adepte d'une autre religion ou après avoir été athée… Que l'on soit
homme ou femme… Que l'on soit âgé ou jeune… L'islam accueille toutes
celles et tous ceux qui choisissent de plein gré d'adhérer à son
message. Et tous ces gens deviennent musulmans et musulmanes au même
titre que celles et ceux qui l'étaient déjà avant eux.
Dieu dit : « Ô
vous les hommes, nous vous avons créés à partir d'un seul homme et
d'une seule femme, et nous avons fait de vous des nations et des tribus
pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d'entre vous,
auprès de Dieu, est le plus pieux d'entre vous. Dieu est omniscient,
Grand Connaisseur. » (Les appartements/13).
Il dit aussi : « Et
parmi Ses Signes : Il vous a créés de terre, puis vous voilà des
hommes se dispersant [dans le monde]. Et parmi Ses Signes : Il a créé
pour vous, de vous-mêmes, des épouses pour que vous viviez la
tranquillité auprès d'elles et il a mis entre vous de l'amour et de la
tendresse. Il y a en cela des signes pour ceux qui réfléchissent. Et
parmi Ses Signes : la création des cieux et de la terre, et la
diversité de vos langues et de vos couleurs. Il y a en cela des signes
pour ceux qui savent. » (Les romains/20-22).
Aucune contrainte ne peut être exercée sur qui que ce soit pour le convertir à l'islam. Le Coran est clair : « Pas de contrainte en religion : la vérité s'est distinguée de l'erreur. »(La Génisse/256).
La conversion d'une femme ou d'un homme à l'islam
Il
s'agirait plutôt d'une « reconversion à l'islam », puisque, comme l'a
dit notre Prophète (sur lui la paix), chacun et chacune naissent en
étant prédisposés (fitra) à l'aspiration et à la soumission à Dieu, ce qui est le sens du mot « islam ».
En
islam, étant donné qu'il n'y a pas de clergé, il n'y a pas de
représentant de Dieu sur terre au sens clérical du terme. En effet, en
islam, tous les musulmans sont des représentants de Dieu sur terre sans
aucune distinction si ce n’est avec la piété. De même, il n'y a pas de
baptême comme c'est le cas dans le catholicisme. Pour se convertir à
l'islam, il suffit d'accepter et de prononcer qu’« il n'y a
aucune divinité digne d’être adorée en dehors de Dieu et d’accepter que
Muhammad (sur lui la paix) est le dernier Messager de Dieu ». Le mieux est qu'on le fasse devant d'autres personnes, puisqu'il s'agit d'un témoignage, à la mosquée par exemple.
Il
est bon que des musulmanes et musulmans, qui sont présents dans le
lieu où l'on habite, sachent que l'on s'est reconverti à l'islam. Cela
parce que les musulmans forment une grande communauté (qui n'est basée
ni sur la race ni sur la couleur de la peau, mais sur l'acceptation
d'une même croyance, conception du sens de la vie et sur le partage de
valeurs communes), et le Prophète (sur lui la paix) a souvent rappelé
qu'il faut rester attaché à la communauté (al-jamâ'ah). Cela
est d'ailleurs utile pour maintes occasions : en cas de décès, par
exemple, les frères et sœurs pourront prendre les mesures nécessaires
pour qu'on soit inhumé aux côtés de ses frères et sœurs musulmans.
Les conditions du témoignage
L'acceptation des deux points mentionnés ci-dessus revient à accepter des choses plus globales, comme :
-
vouloir sincèrement adorer Dieu et se soumettre à ce que Dieu veut. Il
faut donc adorer Dieu sans rien lui associer et croire que nul ne
mérite d’être adoré si ce n’est Dieu seul. Il faut mettre en
application ses ordres et ses prescriptions selon ses possibilités.
-
croire comme véridiques toutes les paroles de Dieu (le Coran) et tout
ce que Muhammad, Son dernier Messager, a montré comme voie (ses actes,
ses paroles et approbations). Ce dernier témoignage implique de croire
qu’il n’y a aucune personne sur terre qui mérité d’être suivie si ce
n’est le Prophète (sur lui la paix). Nous disons bien « suivie » et non
« adorée », car l’adoration n’est vouée qu’à Dieu seul, mais il faut
l’adorer comme l’a adoré notre Prophète sans rien ajouter à sa
législation ou en soustraire quoi que ce soit. C’est cela le réel suivi
du Prophète (sur lui la paix).
« Croire
en quelque chose », ce n'est pas seulement « savoir l'existence de
cette chose », c'est « savoir et accepter de tout son cœur, sans
retenue, l'existence de cette chose » et mettre en application ce que ce
témoignage implique.
Celui
ou celle qui se convertit doit le faire sincèrement pour Dieu et non
pas pour rechercher un avantage matériel ou social (quel qu'il soit).
Les musulmans et musulmanes n'ont aucune possibilité ni aucun droit de
dire d'une personne qu'elle s'est convertie pour obtenir un avantage
social. Mais Dieu, lui, sait ce que recèlent les cœurs et il demandera
des comptes à chacun et à chacune le jour du jugement.
Dieu dit (selon Abraham) : « Et
ne me couvre pas d’ignominie le jour où l’on sera ressuscité. le jour
où ni les biens, ni les enfants ne seront d’aucune utilité. sauf celui
qui se présente à Dieu avec un cœur sain. » (Les Poètes/87-89)
Les piliers de l’attestation de foi et ses conditions :
1er pilier : « Nulle divinité ne mérite
d’être adorée… » signifie : renier le caractère divin de tout ce qui
est adoré en dehors de Dieu comme les prophètes (Jésus…), les anges, les
saints, les statues (Boudha…), les esprits (Vaudou…), la nature, le
soleil, la lune, et tout ce qui peut être pris comme divinité…
2nd pilier : « … Sauf Dieu »
signifie : affirmer que l’adoration est réservée à Dieu seul, sans
aucun associé. Ces deux piliers sont indissociables, celui qui les
réunira sera le monothéiste pur !
Quant aux conditions de cette attestation, elles sont au nombre de huit :
1. La connaissance (de son sens) qui s’oppose à l’ignorance.
2. La certitude qui s’oppose au doute.
3. L’exclusivité du culte (la sincérité) qui s’oppose au polythéisme.
4. La véracité qui s’oppose au mensonge.
5. L’amour qui s’oppose à la haine.
6. La soumission qui s’oppose au délaissement.
7. L’acceptation qui s’oppose au rejet.
8. Le rejet de tout ce qui est adoré en dehors de Dieu.
La conversion à l'islam dans les faits
La personne prononce la formule suivante : « Je témoigne qu'il n'y a aucune divinité méritant d’être adorée en dehors de Dieu et que Muhammad est le messager de Dieu » (En phonétique : Ach-Hadou ane lâ ilâha illa lahou wa ach-hadou anna Mouhamadane rassouloullahi). Le mieux est qu'elle le fasse devant d'autres personnes, puisqu'il s'agit d'un témoignage, à la mosquée par exemple.
Après cela, vous êtes musulman(e) avec l’aide de Dieu…
Le site Islamhouse vous félicite et vous souhaite tout le bonheur dans cette vie et dans l’au-delà…
Il
est bon d'informer des musulmans et musulmanes de sa conversion à
l'islam. En effet, l’islam est une religion qui appelle à l’union. À
partir de ce moment, on apprendra peu à peu non seulement les actes du
culte, mais aussi les règles éthiques, morales et sociales que l'islam
offre aux femmes et aux hommes. Cela se fera peu à peu. Il ne faut pas
s'angoisser dès le premier instant, et il ne faut surtout pas croire que
l’on pourra tout appliquer en peu de temps, mais l’islam est une école
de la vie, elle éduque selon chaque possibilité de la personne. La
personne prendra soin d’apprendre sa croyance avant toute chose puis les
cinq piliers de l’islam notamment la prière qui est primordiale et les
mettre en pratique.
Le
jour où l'on se convertit, il est mieux de prendre un bain complet, et
ceci pour se purifier, car l’islam efface tous les péchés commis avant
la conversion, c’est une nouvelle naissance en quelque sorte. D’où le
fait de se débarrasser de la pilosité qui se trouve sous les aisselles
et sur le pubis (comme les musulmans et les musulmanes le font tout au
long de leur vie). En effet, se débarrasser de cette pilosité est un
acte de propreté en islam et un signe de la saine nature (la fitra).
Certains
organismes et instituts délivrent des « certificats d'appartenance à
la religion musulmane », certificats établis devant le témoignage, par
la personne, de la formule de foi. Ces certificats ne servent pas à
prouver aux yeux des autres musulmans sa conversion à l'islam, mais
seulement à l'accomplissement du pèlerinage à La Mecque (les autorités
saoudiennes demandant souvent, pour des raisons évidentes
d'administration, ce genre de certificats). Donc, il serait utile de se
le procurer. En France, les grandes mosquées et les grandes
institutions le délivrent.
Soyez serein !
1-
Il est vrai que l'islam dit que chaque musulman et musulmane qui
assiste à un acte répréhensible doit rappeler à celui qui le commet ses
devoirs vis-à-vis de Dieu. Mais le Prophète (sur lui la paix) a aussi
enseigné la progressivité dans le rappel, ce qui est valable pour les
musulmans en général, mais aussi et surtout pour ceux qui viennent de se
convertir à l'islam. Le Prophète (sur lui la paix) avait envoyé
Mou'âdh au Yémen vers la fin de sa vie, alors que la plupart des
obligations et des interdictions de l'islam étaient déjà révélées. Or,
il lui avait bien recommandé d'être progressif lorsqu'il informerait
ceux qui se convertiraient à l'islam des obligations leur incombant : « Tu
vas te rendre auprès d’un peuple de Gens du Livre. Que la première
chose à laquelle tu les invites soit l’adoration de Dieu. Lorsqu’ils
connaîtront cette adoration de Dieu, informe-les que Dieu a rendu
obligatoires cinq prières dans la journée et la nuit. Et lorsqu’ils
feront cela, informe-les que Dieu a rendu obligatoire sur eux une aumône
qui sera prise de leurs riches et donnée à leurs pauvres… » (Rapporté par Al-Boukhârî et Mouslim).
Les
musulmans et musulmanes doivent donc se souvenir de cet enseignement
du Prophète (sur lui la paix) et ne pas vouloir tout rappeler (ce qui
est fondamental/obligatoire, comme ce qui est secondaire/purement
facultatif) à celui ou à celle qui vient de se convertir.
2-
Et s'il s'agit de quelque chose de nécessaire qu'il faut rappeler, les
musulmans et musulmanes doivent également se souvenir que le Prophète
(sur lui la paix) a enseigné dans ce cas la douceur. Surtout vis-à-vis
de celui ou celle qui vient d'embrasser l'islam et qui ne sait pas
grand-chose de ses règles, pour qui il faut avoir beaucoup de
compréhension.
Justement,
Mou'âwiya ibn al-Hakam raconte ainsi une expérience vécue auprès du
Prophète (sur lui la paix) alors qu'il s’était converti récemment : « Pendant
que j'accomplissais la prière sous la direction du Prophète, quelqu'un
éternua. Je dis alors : « Que Dieu te fasse miséricorde ! » [Formule
que l'on dit en pareille circonstance, mais pas pendant la prière]. Les
gens me regardèrent alors avec étonnement. Je leur dis : « Eh bien,
qu'avez-vous à me regarder ainsi ? » Ils se mirent alors à tapoter des
mains sur leurs cuisses. Lorsque je vis qu'ils me demandaient ainsi
d'observer le silence, je me tus. Lorsque le Prophète termina sa prière,
il m’interpella. Mes parents peuvent être témoins du fait que je n'ai
jamais vu quelqu'un, ni avant lui ni après lui, enseigner d'une
meilleure façon que lui. Par Dieu, il ne me blâma pas, il ne me frappa
pas, il ne me dit rien de mal. Il me dit : « En prière, il
ne convient pas qu'il y ait quelque chose relevant des paroles des gens.
Cette prière n'est que proclamation de la pureté de Dieu, proclamation
de la grandeur de Dieu, et récitation du Coran. » Je
lui dis : « Ô Messager de Dieu, il n'y a pas longtemps que j'ai quitté
l'état d’incroyance, et Dieu nous a offert l'islam récemment. Mais il y
a parmi nous des gens qui se rendent auprès des devins. » Il me répondit : « Eh bien, ne te rends pas auprès d'eux »… » (Rapporté par Mouslim, nº 537).
Un
autre compagnon du Prophète (sur lui la paix) raconte : « Nous étions
en train de parler de quelque chose. Il n'y avait pas longtemps que je
m'étais converti à l'islam, et je dis [par habitude, pour appuyer mon
propos] : « Je jure par Al-Lât et Al-'Uzzâ [deux idoles de l'Arabie
préislamique] ». Les autres compagnons du Prophète présents me dirent :
« Quelle horrible parole as-tu dite là ! Rends-toi auprès du Prophète
et informe-le de ce que tu as dit, car nous pensons que tu es peut-être
devenu incroyant. » Je me rendis auprès du Prophète et lui racontai ce
qui s'était passé. Il me dit : « Dis trois fois : « Il n'y
a aucune divinité en dehors de Dieu, qui est unique et n'a pas
d'associé », demande trois fois à Dieu de te protéger contre le démon,
souffle sur ta gauche trois fois, et ne redis plus cela. » (Rapporté par An-Nassaï, nº 3776).
Le
Prophète (sur lui la paix) avait compris qu'il n'avait pas fait ce
serment par apostasie, mais simplement parce qu’il avait encore
l'habitude de le dire et ce serment était encore ancré en lui. C'est à
ce genre de fait, tout à fait prévisible et involontaire de la part de
personnes qui viennent de se convertir que se rapporte, d'après le
savant Ibn Hajar, cette autre parole du Prophète (sur lui la paix) : « Celui
qui fait un serment et a dit : ‘Je jure par Al-Lât et Al-'Uzzâ’, qu'il
dise (aussitôt) : ‘Il n'y a aucune divinité en dehors de Dieu ». Et
celui qui a dit : « Viens jouer à un jeu de hasard », qu'il donne une
aumône. » (Rapporté par Al-Boukhârî, nº 4579, et par Mouslim, nº 1647).
Les
Arabes d'avant l'islam étaient friands des jeux de hasard avec mise
d'argent, et si un musulman fraîchement converti disait par réflexe,
sans réfléchir, à un ami : « Viens jouer à un jeu de hasard », il devra
être conseillé avec douceur pour qu’il se repente et il donnera
lui-même une aumône à un pauvre pour prendre de bons réflexes et de
bonnes habitudes.
3- Enfin, il faut savoir qu'en islam, les musulmans et musulmanes rappellent, ils ne jugent pas. Dieu dit : « Et rappelle, car le rappel profite aux croyants. »(Qui éparpillent/55)
Le
Jugement pour les croyances et les actes se fera par Dieu, le jour du
jugement. Il est vrai que, dans un pays musulman, – comme dans tous les
pays du monde, des juges existent dans des tribunaux qui rendent des
jugements juridiques face à une infraction constatée. Mais ce n'est pas
de ce jugement-là que nous parlons. Nous parlons du jugement qui
consisterait à dire : « Toi tu iras au paradis ou toi tu iras en enfer
ou Dieu ne te pardonnera jamais, etc. Mais ceci n’incombe pas au
musulman, car ce genre de jugement est réservé à Dieu seul.
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